Hier après-midi. Marc et Zeinab Bouquet et la conseillère régionale Reine-Marie Waszak. © Photo NR
Parisloire, spécialisée dans la découpe de bobines de papier, va s’agrandir à Lussac-les-Châteaux : 1,2 M€ d’investissement et des embauches à la clé.
C’est une de ces petites entreprises dont on ne soupçonne pas l’existence mais dont le savoir-faire se retrouve dans les objets du quotidien : à Lussac-les-Châteaux, Parisloire APV est spécialisée dans la découpe sur mesure de matériaux d’emballage.
Hier, c’est du papier sulfurisé qui passait sur ses machines : « Un matériau délicat, il se coupe mal et se déchire », explique Marc Bouquet, codirigeant de la société avec son épouse Zeinab, tandis qu’un des salariés met en mouvement la bobine « mère » de plusieurs tonnes pour la couper dans un format adapté au tiroir de cuisine.
L’aide régionale indispensable pour obtenir les prêts bancaires
L’usine fournit ainsi près de 150 clients dont plusieurs à l’étranger (Japon, USA, etc.) dans la papeterie, la métallurgie, l’aéronautique, l’agroalimentaire ou la cosmétique : le papier métallisé qu’on trouve dans le tube de rouge à lèvres d’une grande marque passe par Lussac.
« Nous pouvons produire n’importe quel type de bobine, indiquent Marc et Zeinab Bouquet, être spécialisé est le seul moyen de se maintenir en zone rurale. » Mais Parisloire, passée de 10 à 18 salariés depuis cinq ans, se trouve aujourd’hui à l’étroit : « Nous arrivons à la saturation des moyens de production et de stockage. »
La PME prévoit de construire d’ici la fin de l’année une extension pour accueillir en 2020 une nouvelle machine numérique, plus performante et plus précise. Un investissement de 1,2 à 1,3 million d’euros, pour lequel elle sollicite la Région. La conseillère régionale Reine-Marie Waszak a rencontré hier les dirigeants : « Nous intervenons au titre de l’aide à l’investissement, pour l’achat des machines notamment. » Cette contribution publique est décisive, souligne Marc Bouquet : « Sans l’aide de la Région et de la Banque publique d’investissement, nous n’avons pas l’effet levier attendu par les banques. »
L’augmentation d’activité escomptée en 2020 devrait générer trois à cinq créations d’emplois, indique Zeinab Bouquet : « Trouver les bonnes personnes n’est pas facile. Aucune formation n’existe pour nos métiers : nous cherchons donc des gens qui ont une compétence humaine, la polyvalence, l’autonomie et la capacité d’apprendre.»